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Château fantôme

7 mai - 21 mai

Gratuit

Présentation des travaux d’élèves en arts visuels

Entrée libre

Restitution visible le lundi, mardi, jeudi et vendredi de 13h30 à 18h

et le mercredi de 9h à 12h et de 13h30 à 18h

Inauguration de la restitution le mardi 7 mai à 18h

 

Château Fantôme est l’histoire d’une rencontre de deux matériaux que rien à priori ne présageait à ce qu’ils soient associés. Pourtant cette restitution propose bien de découvrir une recherche plastique entre la céramique et la photographie numérique. La chronologie de l’histoire de l’art aborde déjà cet éloignement des deux disciplines. L’argile est un matériau archaïque dans ce qu’elle met en œuvre : la terre, l’eau et le feu. Quant à la photographie elle apparait au 19e siècle et a dû combattre longtemps pour être acceptée dans le monde de l’art. Une des premières critiques qui lui fut adressée, fut son manque d’intervention directe de l’artiste sur la matière. Alors que le céramiste élabore sa forme dans la matière directement, le photographe passe par l’intermédiaire d’un appareil, n’ayant aussi aucun contact avec le support.

Ces symboles, lourds de sens, parcourent cette collaboration entre ces deux cours :  celui de céramique et de photographie. Techniquement, les mots et les images présents sur les tablettes d’argile jouent d’un grand écart temporel en alliant à la fois l’histoire des premières traces de l’écriture (- 3 330 ans avant JC) et l’utilisation de la gravure numérique. Comme l’appareil photographique, le laser ne touche pas le matériau !

Un autre point mérite attention dans l’installation proposée par ces cours de céramique et de photographie, car il revient sur ce à quoi l’art a toujours été adossé : la perception du réel. Pour le philosophe Bergson l’art fait VOIR ce qu’ordinairement on ne sait pas voir. Le mot est donc « lâché », ce terme tellement complexe a fait couler beaucoup d’encre : VOIR.  Car il revient à s’interroger sur la finalité de l’art. Cette restitution présente donc un dispositif jouant avec celui qui est souvent considéré comme le premier sens et  qui permet à l’homme d’appréhender le monde : la vue.  La perception est fonction de notre rapport au réel. Les yeux transportent dans le cerveau des hommes une image, que ceux-ci pensent fidèle à la réalité.  Pourtant sur ces petites cartes d’argile, le visiteur ne peut lire et voir que des mots liés à la vision et des photographies. Scientifiques parfois, ces termes brouillent alors la compréhension pour emporter vers un ailleurs poétique.

S’appuyant sur le dernier roman de Kafka Le château, cette installation évoque une certaine absurdité à vouloir figer le réel dans une seule représentation. Le héros de ce livre, Monsieur K, arpenteur de métier, est appelé par des autorités logées dans un château, qu’il ne verra jamais. Comme Monsieur K n’aura pas accès avec ce pouvoir commanditaire, le spectateur n’a pas accès à l’image vue, mais uniquement à l’organe. L’opacité de l’argile joue alors la métaphore de ce rapport au réel.  L’homme n’a peut-être pas à courir après une véracité de la représentation du réel. Les plaques d’argile dérivent dans l’espace d’exposition, se rencontrent parfois telle des dominos faisant apparaitre de drôles d’associations qui dépassent le sens de la vision pour transporter le visiteur dans un monde imaginaire.

Détails

Début :
7 mai
Fin :
21 mai
Prix :
Gratuit
Catégorie d’évènement:

Organisateur

Conservatoire CAPSO
Téléphone :
03 74 18 21 10
E-mail :
conservatoire@ca-pso.fr
Voir le site Organisateur

Lieu

CRD, site de l’école d’art de Saint-Omer
4 rue Alphonse de Neuville
Saint-Omer, 62500
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