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Si je veux le paradis décrire
12 octobre 2022 - 12 décembre 2022
Gratuit
Du 12 octobre au 12 décembre 2022,
le Département Arts Visuels du Conservatoire d’Agglomération du Pays de Saint-Omer
accueillera SI JE VEUX LE PARADIS DECRIRE,
une exposition d’œuvres du Frac Picardie
questionnant le lien entre l’homme et la nature.
Entrée libre, gratuit
Exposition visible
du lundi au vendredi de 13h30 à 18h
et le mercredi de 9h00à 12h et 13h30 à 18h
En effet, l’équipe du Département Arts Visuels du Conservatoire d’Agglomération du Pays de Saint-Omer a choisi cette année d’emmener ses élèves vers une réflexion autour des liens entre l’homme et la nature. A l’heure où l’urgence climatique se précise de plus en plus dans nos vies quotidiennes, on peut légitimement, au sein d’une Ecole d’Art, s’interroger sur ce que peut l’art pour l’environnement.
A cette question, l’historien de l’art Paul Ardenne lance une réponse laconique : «Rien ou si peu».
Il est vrai que, si on aborde la question par le prisme de l’efficacité, la réponse est désarmante.
SI JE VEUX LE PARADIS DECRIRE invite à aborder la question par le biais des mythes fondateurs de toutes civilisations dans lesquels l’homme et la nature vivent ensemble dans un tout fusionnel.
C’est toujours dans des temps déprimés, où l’homme regrette cette ère bénie, qu’il revient à ces récits symboliques.
Les artistes, qu’ils soient musiciens, écrivains, danseurs ou plasticiens, ont de tout temps cherché à traduire cette fusion, qualifiant ce monde de « Paradis », « d’âge d’or », ou de « Jardin d’Eden ».
Dante, dans ce vers de la Divine Comédie SI JE VEUX LE PARADIS DECRIRE, a bien conscience que ce lieu rêvé est bien difficile à dépeindre. Les mots ne sont pas assez forts et il se confronte à l’indicible.
A l’image de l’écrit de Dante, les dessins prêtés par le Frac Picardie interrogent la difficulté à matérialiser cette utopie. Sans apporter de réponses, SI JE VEUX LE PARADIS DE-CRIRE présente deux axes de ce panel de la représentation de ce monde merveilleux. D’un côté, c’est le lien fusionnel entre l’homme et la nature qui est plastiquement mis en avant. Cela peut prendre la forme d’un parallèle entre les constructions biologiques du végétal et de l’humain comme dans les dessins de Lise Duclaux. Dennis Oppenheim témoigne par l’action de son corps de l’empreinte inévitable de l’homme sur la nature. D’un autre côté, les œuvres de Raphaëlle Peria ou de Irène Koppelman dépeignent une nature silencieuse qui semble très bien se passer de la présence de l’homme.
Outre ce partenariat avec le Frac Picardie, et les actions de médiations telle la visite guidée du mercredi 12 octobre, le Département Arts visuels a fait appel à Nina Hautekeete pour approfondir le sujet sur les liens entre les l’homme et la nature. Le mercredi 19 octobre, cette chercheuse à l’université de Lille viendra donner une conférence autour des relations entre l’homme et la nature au sein des différentes cultures. En revenant ainsi sur les mythes fondateurs, SI JE VEUX LE PARADIS DECRIRE s’interroge sur les poncifs qui ont érigés les relations entre l’homme et la nature, et plus précisément sur l’acceptation de ce terme « nature », l’homme en fait-il partie.
Texte de Florence Graux
Ecole d’Art, site de Saint-Omer